samedi 21 décembre 2013

Les gourmandises noir et blanc de Françoise Martin, photographe

L'amour tisse des liens d'intimité et de patience. Depuis toujours, ces liens se sont noués entre Françoise Martin et la famille Poitavin autour de la boulangerie de la Grand Rue d'Aigues-Mortes.
©Françoise Martin, 2013

Il y a longtemps que Françoise réfléchissait à l'idée de montrer les gestes du métier. Au cours de six derniers mois elle est venue souvent et discrètement pour regarder, se placer sans gêner, capter les moments importants. Elle a du penser à son arrière-arrière grand-mère dans la boulangerie Fontaine, sur la Place Saint Louis.
Le pétrin ©Françoise Martin, 2013
La pesée ©Françoise Martin, 2013
Elle a choisi le noir et blanc intemporel pour mieux rendre la douceur et la précision de la main.
La pièce montée ©Françoise Martin, 2013
Dans le laboratoire du pâtissier, elle a vu naître le chocolat de Pâques, le baba au rhum, les volutes de crème. En plans serrés, elle nous en transmet le secret.
Les petits fours ©Françoise Martin, 2013
Si vous passez dans la Grand Rue, regardez bien dans la vitrine et entre les étagères : les pâtisseries de fête sont là mais vous serez surtout captivés par les "Gourmandises" en noir et blanc. 

Voilà ce qu'en dit Françoise : "à ma demande, parce ce que j'avais envie de prendre part aux mystères de la pâtisserie et parce que j'affectionne Laurent et toute sa famille, nous avions le projet d'un reportage sur le laboratoire. J'ai d'abord choisi le thème de Pâques et du chocolat. Je souhaitais photographier le plaisir de chacun à confectionner une pâtisserie. Cela a demandé beaucoup d'énergie et de bonne volonté car chaque pâtissier est très pris et il faut beaucoup bouger dans un espace réduit pour suivre ses gestes sans les gêner."
Le trio de pâtissiers ©Françoise Martin, 2013
Cocottes chocolatées ©Françoise Martin, 2013
Moules et chocolat ©Françoise Martin, 2013
"J'avais en tête cette phrase de Marcel Proust : " Une crème au chocolat, inspiration, attention personnelle de Françoise, nous était offerte, fugitive et légère comme une œuvre de circonstance où elle avait mis tout son talent. "(Du côté de chez Swann)."
Chocolat fondant ©Françoise Martin, 2013

mardi 17 décembre 2013

Pour l'exposition des 25 ans du cinéma Marcel Pagnol



Le premier programme et Le Grand Bleu le 17 décembre 1988

C'est le 16 décembre 1988, il y a tout juste 25 ans, qu'a été inauguré le cinéma Marcel Pagnol d'Aigues Mortes. Il est installé dans l'ancien théâtre. Il prend la suite du Rio, qui était dans la maison voisine, et du Régent, situé à l'emplacement actuel de la salle Nicolas Lasserre et du bar le Tac Tac.

Le premier film projeté est "Le Grand Bleu", puis dans la même semaine "L'Ours", "Mission", "West Side Story. Le premier débat porte sur l'apartheid. Et le film de télévision"Les Prisonnières", tourné à Aigues-Mortes par Jean-Louis Lorenzi, d'après une pièce de Guy Vassal, est projeté en présence de Stellio Lorenzi fin 1988 (il a été à nouveau présenté en 2011 quand le cinéma a célébré le 300ème anniversaire de la naissance de Marie Durand). 


Depuis, l'Association Grand Ecran Pour Tous, créée en même temps que le cinéma et qui fête aussi ses 25 ans, y a proposé plus de 2500 films, au moins 3 films par semaine, 14 séances par semaine. 
Le cinéma a été labellisé art et essai. Chaque semaine il propose des séances jeunes publics. Il accueille les écoles et les collèges.
Pixar fête cette année ses 25 ans : Toy Story, Là-haut, Wall-E, Ratatouille, le Monde de Nemo, Monstres et Cie, Rebelle, pour les enfants d'Aigues Mortes, ces films sont associés au Marcel Pagnol.

Cinéma associatif, il organise des débats, des conférences, des rencontres. L'ASAP (actions pour la planète) y a donné toutes ses conférences jusqu'à l'année dernière.
Le club photo a pu y présenter l'an dernier un diaporama créé à partir de l'exposition "Aigues Mortes, 150 ans sous le même angle". André Urbe, qui y a donné de nombreuses conférences, y a montré aussi des photos insolites d'Aigues Mortes.

Le festival de court-métrages Ecran Libre est créé il y a 17 ans. Il attire des réalisateurs du monde entier et de 500 à 700 spectateurs chaque année le week end du 11 novembre. Sur le site Ecran Libre de l'association, venez jeter un coup d'oeil sur le palmarès 2013 et visionner quelques extraits.

En 2011 l'association équipe la salle en numérique. Elle diffuse en direct les opéras du Covent Garden où bientôt les abonnés viennent de Montpellier et de Nimes pour voir un spectacle exceptionnel dans l'ambiance conviviale et chaleureuse du cinéma d'Aigues Mortes.
De la belle ouvrage pour Claude et tous les bénévoles qui participent à la programmation et à l'accueil du public, Laurence, Edith, Agnès, Julien, Bernadette, Nicole, Frédéric, Colette, Sylvie, Janine, Inga et tous les autres, Anne-Marie la projectionniste, Claudine la directrice de salle, Anne-Marie la présidente du Festival, et tous ceux qui se mobilisent au cours de ces vingt cinq années. En 1988 il y avait déjà 70 adhérents. Ils sont 120 en octobre 2013.

C'est l'hiver que les spectateurs sont les plus nombreux, de 1000 à 1500 personnes en novembre, en janvier, le cinéma est le lieu où l'on se retrouve.
Nous avons pu y voir tous les Woody Allen, Almodovar, Ken Loach, David Lynch, Bertrand Tavernier, Jacques Audiard, toutes les palmes d'or, etc, etc. Edouard Molinaro y est notamment venu rencontrer son public.

L'histoire est suspendue depuis le 5 septembre dernier avec l'éviction de l'association : après les succès de "Marius" et "Fanny" revisités par Daniel Auteuil, le 5 septembre Bernadette Lafont et "Paulette" remplissent pour une dernière séance une salle qui ne se vide plus : la mairie a confié la salle à Culturespaces qui vient de griser la façade avant de diffuser son film historique, et elle prend la partie cinéma en régie.


Mais l'association continue. Les premiers parrains sont toujours présents et ont beaucoup de filleuls, qui souhaitent que les chemins de l'association et du cinéma continuent à se mêler, et que l'enseigne du cinéma Marcel Pagnol d'Aigues-Mortes continue à rapprocher les spectateurs, éveiller leur curiosité et nourrir leurs rêves ... à suivre.
Raison de plus pour fêter ces 25 ans et se réunir autour des affiches, des photos de films, des évocations des uns et des autres pour une exposition participative imaginée par Pauline, Clément, Arlette, Patricia, Fabienne, Max, Janette, etc, et qui va s'enrichir avec le concours de tous. 



Le site de l'Association Grand Ecran Pour Tous
Le discours d'inauguration du Maire, le 16 décembre 1988 :





Le site de l'Association Grand Ecran Pour Tous, créé et animé par Julien
La page facebook de l'AGEPT où vous pouvez décrire vos souvenirs
Le groupe facebook Sauvons le cinéma d'Aigues Mortes
La base de données de films français en images


vendredi 15 novembre 2013

Je cours voir l'exposition photographique Carte Blanche, c'est jusqu'au 17 novembre


©Alain Poggi 2013
Faites comme elle, courez voir l'exposition des photographes de Regards d'Aigues-Mortes, jusqu'au dimanche 17 novembre Place Saint Louis à Aigues-Mortes.

Alain Poggi a fait la photo de cette affiche clin d'oeil au cours d'un stage de nu artistique organisé à Bessèges avec Bob Giorgi par les Rencontres cévenoles de la photographie. Il les présente sur son site. Pour l'exposition il a choisi une série "Corps, accord".






mardi 5 novembre 2013

Carte blanche aux photographes de Regards d'Aigues-Mortes, du 5 au 17 novembre 2013, Chapelle des Capucins, Aigues-Mortes



1. René Aujoulat,  Insectes
2. Jean Foures, Gens d'Aigues-Mortes
3. Jean-Pierre Servel,  Ferveur
4. Arthur Bonnet,  Marché de Port Vila, Vanuatu
5. Françoise Rey,  Impressions du Midi
6. Alain Vielle,  Indiens Shinnecock, Long Island
7. Nathalie Lallouette,  Portraits d’enfants
8. Eric Julien,  Argentina
9. Michèle Curioz,  Neiges
10. Armand Trabuc,  Les couleurs de la nuit
11 Isabelle Secretan,  Ombres mexicaines
12 Martine Camilleri, Arlésiennes... Variations
13 Françoise Martin,  Bayonne
14 Rodolfo Almeida,  Llum
15 Alain Poggi,  Corps, accord
16. Serge Manse,  Microcosmos
17. Michel Travier,  Traditions camarguaises
18. Daniel Bellet,  Sourires d'ailleurs
19. Ophélia Grangeon,  Noir et blanc

Photographies et diaporamas.

Vernissage vendredi 8 novembre à 18h30
Entrée libre de 11h à 13h et de 14h à 19h.

lundi 4 novembre 2013

Les photographes Carle Naudot et Gaston Bouzanquet au coeur du Musée et de l'Encyclopédie de la Camargue

L'image devient, en plus de l'objet, le support principal du Musée de la Camargue, entièrement rénové, qui vient de rouvrir ses portes au Mas du Pont de Rousty. Grâce aux fonds exceptionnels de Carle Naudot et Gaston Bouzanquet, légués au Parc naturel régional de Camargue par leur famille,  la scénographie fait une place essentielle à la photographie.
Gaston Bouzanquet-Parc de Camargue
Photographie ethnographique dont la composition artistique renforce la valeur. Ces témoignages sont aussi des oeuvres d'art et leur beauté autant que leur sujet captivent le spectateur.
Comme avec Edward Curtis, Duggan Cronin, Pierre Verger, Jean Rouch, le regard de Carle Naudot et de Gaston Bouzanquet construit notre mémoire des hommes.
Carle Naudot-Parc de Camargue
La remarquable Encyclopédie de la Camargue de Jacques Blondel, Guy Barruol et Régis Vianet, présentée dimanche par la librairie Catygor au Salon du Livre d'Aigues-Mortes, fait une large place aux deux photographes. Elle est éditée chez Buchet Chastel à l'initiative de la Réserve de biosphère de Camargue, avec le soutien du Parc.
Carle Naudot-Parc de Camargue
C'est le travail de numérisation de ces fonds, entrepris par la conservatrice Estelle Rouquette, qui a permis de mieux faire connaître ces fonds et de les rendre plus accessibles au public, aux chercheurs et aux auteurs.
Le projet a porté sur la numérisation de 7000 phototypes sur plaques de verre :
"Ces photographies proviennent de deux fonds anciens : le fonds Carle Naudot (1900 – 1948) et 
celui de Gaston Bouzanquet (1890 - 1936). Par ailleurs, le fonds compte des tirages argentiques 
ainsi qu’une collection de cartes postales. 
Le fonds Bouzanquet légué au musée en 2007 compte environ 1500 plaques de verre en 
stéréoscopie qui ont été remises avec 2 appareils de visionnage permettant d’obtenir une image 
en 3 D. Au total, ce fonds (...) est estimé à 5000 prises de vues environ, réalisées 
entre 1890 et 1936. Elles relatent des moments particuliers de la vie en Camargue (chasse, 
vendanges, tauromachie, fêtes) ainsi qu’en Pays d’Arles (Alpilles) ou à Nîmes (corridas) mais 
aussi des voyages autour du bassin méditerranéen (Egypte, Tunisie, Espagne, Italie, Palestine, 
Turquie, etc.), en Belgique ou en Bretagne. 
Le fonds Naudot légué au musée en 1994 compte 1900 plaques de verre indexées. Il est 
constitué par son auteur entre 1902 et 1948 qui collecte, tel un journaliste, des images témoins 
d’instants, de savoirs faire, d’usages, de techniques et du quotidien d’un groupe humain au sein 
duquel il vit, à Salin-de-Giraud. Ces photographies sont pour certaines consacrées à la 
publication d’un ouvrage, « Camargue et gardians », qui sera édité en 1977 par la Société 
d’ethnographie française. Les photographies sont complétées par une collecte de recettes de 
cuisine, de chants, de surnoms, de croquis qui révèlent la démarche méthodique de Carle 
Naudot pour transmettre un fonds documentaire complet au sujet des gardians de son temps. "(description Parc naturel régional de Camargue, 2009).
Carle Naudot-Parc de Camargue

La base Joconde du Ministère de la Culture permet d'accéder aux photographies en ligne.
Et pour les admirer, il faut visiter le Musée de la Camargue ou lire "Objectifs Croisés, Gaston Bouzanquet/Carle Naudot, publié en 2010 par Actes Sud et le Parc naturel régional de Camargue.



jeudi 10 octobre 2013

Les Héliotropes de Laurent Villeret à Montcuq avec le Nombre d'Or, salon d'art du Quercy blanc : coup de coeur


On se demande si ce sont des photographies, des gravures, ou des dessins. Ce sont des polaroïds que Laurent Villeret applique sur du papier d'aquarelle.
On se demande à quelle époque nous renvoient ces images légèrement brouillées, infiniment nostalgiques. C'est en 2002 qu'au cours de ses voyages il met en oeuvre ce procédé.
On se demande ce qui l'attire le plus, du désert ou de la ville. Ses vues intemporelles et dépouillées tissent des liens entre les continents.
On est ému et captivé par ces objets uniques, qu'il a baptisés Héliotropes et qu'il a déjà exposés à Paris, Lyon et Bordeaux.





Dans le Lot en ce mois d'août, c'est Réponses Photo qui nous a mis sur la piste du Nombre d'Or, salon d'art de Saint Laurent Lolmie et du Quercy Blanc qui en est à sa 13ème édition. Les expositions photo investissaient cette année Montcuq avec aussi Magali Joannon, Alain Astruc, Bernard Noël et l'atelier photo du Collège. Car l'éducation artistique et culturelle pour tous fait aussi partie du projet. Le18 août, la première foire au matériel photo nous a fait découvrir les trésors de collectionneurs passionnants. 

C'est à la Mairie qu'exposait Laurent Villeret. Il y a deux cents habitants à Saint Laurent Lolmie et 1200 à Montcuq. Un exemple de créativité et de synergie à méditer, à partager et à suivre, et un rendez-vous qui va devenir incontournable.

jeudi 5 septembre 2013

Cinéma Marcel Pagnol d'Aigues-Mortes : pourquoi nous sommes solidaires de l'association Grand Ecran Pour Tous

Aigues-Mortes, joyau de la Camargue par son patrimoine mondialement connu et son environnement naturel, a la grande chance d'avoir un cinéma d'art et d'essai indépendant : l'association Grand Ecran Pour Tous, forte d'une centaine de membres, a su en faire depuis 24 ans le premier lieu d'animation culturelle, éducative et sociale de cette commune de 8000 habitants. 

Avec une équipe de bénévoles qui n'ont jamais compté leur temps, soutenue par de nombreux membres, aidée par les institutions publiques et professionnelles, elle a animé et fait prospérer un cinéma associatif dont les choix de programmation sont riches, ouverts et exemplaires, dont la gestion est équilibrée et dont l'évolution technique a été parfaitement menée. 
Un exemple de programme - Mai-juin 2013 

Ce soir 5 septembre, après la projection du dernier film de Bernadette Lafont "Paulette", l'association Grand Ecran Pour Tous se voit contrainte d'arrêter son activité cinématographique.



Nous déplorons cet état de fait, et les décisions qui en sont la cause :
- le 4 octobre 2012 le Conseil municipal confie par convention la salle à un autre partenaire privé, Culturespaces, alors que la salle est déjà confiée à Grand Ecran Pour Tous ;
- le 4 juillet 2013, la convention de Grand Ecran Pour Tous est résiliée avant que l'association ait pu se prononcer sur un projet de nouvelle convention ;
- le 5 juillet la résiliation est notifiée et la déclaration préalable de travaux déposée par Culturespaces est signée.

L'association Regards d'Aigues-Mortes est solidaire de l'association Grand Ecran Pour Tous, de ses membres, du personnel et des bénévoles qui ont passé des milliers d'heures à faire fonctionner le cinéma, répondre aux demandes, organiser les séances éducatives, travailler avec les autres associations et des dizaines de partenaires pour proposer tout au long de l'année débats, conférences, projections, colloques, festivals. 
Anne-Marie Morardet, projectionniste, en pleine action, 2010, avant l'équipement numérique © Agnes Michel

Nous continuerons à être partenaires de Grand Ecran Pour Tous, première association culturelle d'Aigues-Mortes pour les prochains festivals Ecran Libre et pour la poursuite de son activité. 

Et nous réunissons des photos du Cinéma Marcel Pagnol et des évènements qui s'y sont déroulés.

Isabelle Secretan
Présidente
Le site de l'association Grand Ecran Pour Tous
Les articles de Midi Libre sur le sujet
Le site du collectif Gardarem Lou Pagnol

dimanche 30 juin 2013

De Camargue en Provence, Gudrun Bauer photographie le printemps

La Camargue est sa vraie nature, elle la ressent, elle la devine. Gudrun Bauer ne se lasse pas d'en arpenter les chemins, d'en percevoir les nuances, d'en démêler les codes.

Elle sait nouer le contact et faire raconter les histoires qui éclairent le présent.
Elle savoure les traditions, les arrivées, la course camarguaise, les bandides, les déjeuners aux prés, la gaze et la fête.

Elle sait faire découvrir ce pays qu'elle aime à tous ceux qui viennent la voir dans sa jolie maison, Farniente, rue des Travailleurs comme il se doit.
Elle a toujours son appareil avec elle, surtout quand elle part dans sa petite auto rouge qui l'amène souvent jusqu'en Provence.
Et c'est là qu'elle a vu le souffle des coquelicots



Photos ©Gudrun Bauer 2013

samedi 8 juin 2013

Printemps, à Mozart, par Rodolfo Almeida

C'est la fièvre du mois de mai, l'explosion fragile des coquelicots.
L'émerveillement des couleurs, et le tremblement léger des feuillages comme une brume qui monte.
Le foisonnement de la vie dans le cercle des iris jaunes.
Il prend son Nikon, et la première route vers les prés fleuris.
Il s'arrête. Il contemple.
Il joue Mozart, le quintette K581 pour clarinette.
Sa madeleine de printemps.
Printemps, à Mozart ©Rodolfo Almeida, mai 2013

Le cercle des iris jaunes ©Rodolfo Almeida, mai 2013
Printemps, à Mozart ©Rodolfo Almeida, mai 2013